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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/301

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APPENDICE 278

l’a VU je ne sais combien d’années donaestique du duc de Retz, le bouhomme. Depuis, il s’attacha à M. de Metz, et enfin, ne sachant plus que faire, il s’en alla en Polo- gne. H en est revenu depuis quatre ans ou environ ; il avait prétendu pour son Moïse une abbaye et même un évêché, lui qui n’entendrait pas son bréviaire ; et ce fut pour punir l’ingratitude du siècle qu’il ne le fit point imprimer. Depuis, il l’adonné ; mais rien au monde n’a si mal réussi. Au lieu de Moïse sauvé, Furetière l’appe- lait Moïse noyé. En une épître à M. d’Orléans, sur la prise de Gravelines, il s’appelle le gros Virgile ; il eût mieux fait de dire le gros ivrogne. En sa jeunesse il fai- sait beaucoup mieux ; mais il n’a jamais eu un grain de cervelle, et n’a jamais rien fait d’achevé. Il travaille toujours pour la reine de Pologne, et elle a soin de lui. (T.VLLEMANÏ DES llÉAUx, Hïstoriettes, t. VI.)

Ce que M. Despréaux en raconte dans sa première satire. Que tout chargé des vers qu’il devait mettre au jour, Conduit d’un vain espoir, il parut à la cour ; Qu’il en revint couvert de honte et de risées ; Que la fièvre au retour, terminant son destin. Fié par avance en lui ce qu’aurait fait la faim : tout cela, dis-je, pourrait bien n’avoir pour fondement que l’imagination de M. Des- préaux, qui sans doute a cru qu’en plaçant ici un nom connu, cela rendrait sa narration plus vive et plus gaie. Car enfin les Poésies de Saint-Amant font foi qu’il n’a pas attendu si tard à mendier les grâces de la cour ni a mettre au jour les vers qu’il avait faits dans cette vue..

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