Page:Saint-Amant - 1907.djvu/303

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APPENDICE ’>,’j5

— Aussi, le vin, c’est le vin seul qu’il célèbre. Ne cher- chez pas dans ses verg le nom des liqueurs à la mode, du populo, de l’hypocras ou du ratafia : il u’eu dit mot, et il oublie même le rossoly. — Mais je reprends ma citation.

« Souvent le maréchal de Belle-Isle et lui montaient sur une vieille crédence où ils avaient une petite table chargée de bouteilles de vin. Là, chacun étant sur sa chaise, ils y faisaient des séances de vingt-quatre heures.

« Le duc de Helz les venait voir de temps en temps dans cette attitude. Quelquefois, la table, les pots, les verres, les chaises, les buveurs, tout dégringolait du haut en bas. »

(Gh. L. LivET, Notice sur Saint-Amant.)

IV JUGEMENTS LITTÉRAIRES

— Dites-moi si cette inégalité pleine de lueurs flam- boyantes et d’obscurités impénétrables, cimes très élevées et fondrières très profondes, ne vous plaît pas mieux qu’une médiocrité sobre et honnête, sans étoiles et sans nuages, éclairée partout d’un jour pâle et artificiel comme la clarté des bougies. — Un tel écrivain, si chaud, si vi- vacc, avec cette chair et ce sang à la Rubens, cette tour- nure d’esprit à la fois allemande et espagnole, un homme qui avait vu tant de choses et qui peignait avec ses pro- pres couleurs co qu’il avait vu de ses yeux, ne devait pas