Page:Saint-Gelais - Oeuvres completes tome 3.djvu/120

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TRADUCTION D’ANACRÉON[1].


Des femmes suis appelé
Vieillard tout chauve et pelé ;
Et me disent que je preigne
Un mirouer, et que j’appreigne,
En me voyant sans cheveux,
A n’estre plus amoureux.
Or, quant à moy, je n’ay cure
De poil ne de chevelure.
Si j’en ay ou n’en ay point,
Ce soing guières ne me poinct.
Je n’ay ny ne veux avoir
Autre cure, autre scavoir
Que de tant plus m’esjouir,
Que plus les ans vont fouïr.


SONNET À PIERRE DE RONSARD.


SUR SON LIVRE INTITULÉ : Les Bocages[2]


Entrant le peuple en tes sacrez Bocages,
Dont les sommets montent jusques aux nues

  1. Cette ode est la douzième de celles que R. Belleau a traduites. Voyez tome I, page 21, du R. Belleau donne par M. Gouverneur dans la Bibliothèque elzéirienne. p. b.

    Le texte grec, qui commence ainsi : λέγουσιν αἱ γυναῖκες, ne se trouve que dans le Ms. palatin et a paru pour la première fois dans l’éd. donnée en 1554 par H. Estienne. e. p.-b.

  2.