Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/530

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Les enfants d’un district forment une légion. Ils s’assemblent tous les ans, au chef-lieu, le jour de la fête de la jeunesse. Ils y campent et y .font tous les exercices de l’infanterie, dans des arènes préparées exprès.

Ils apprennent aussi les manœuvres de la cavalerie et toutes les évolutions militaires.

Ils apprennent les langues.

Ils sont distribués aux laboureurs, dans le temps des moissons.

Depuis seize jusqu’à vingt et un ans, ils entrent dans les arts et choisissent une profession qu’ils exercent chez les laboureurs, dans les manufactures, ou sur les navires.

Tous les enfants conserveront le même costume jusqu’à seize ans ; depuis seize jusqu’à vingt et un ans, ils auront le costume d’ouvrier ; depuis vingt et un jusqu’à vingt-cinq, celui de soldat, s’ils ne sont point magistrats.

Ils ne peuvent prendre le costume des arts qu’après avoir traversé, aux yeux du peuple, un fleuve à la nage, le jour de la fête de la jeunesse.

Depuis vingt et un ans jusqu’à vingt-cinq, les citoyens non magistrats entre¬ront dans la milice nationale, mariés ou non.

Les instituteurs des enfants, jusqu’à seize ans, sont choisis par les directoires des districts, et confirmés par la commission générale des arts nommée par le gouvernement.

Les laboureurs, les manufacturiers, les artisans, les négociants sont institu¬teurs.

Les jeunes hommes de seize ans sont tenus de rester chez les instituteurs jusqu’à vingt et un ans, à peine d’être privés du droit de citoyen pendant leur vie.

Il y a, dans chaque district, une commission particulière des arts, qui sera consultée par les instituteurs et donnera des leçons publiques.

Les écoles seront dotées d’une partie des biens nationaux.

Ce serait peut-être une sorte d’instruction propre aux Français, que des sociétés d’enfants, présidées par un magistrat qui indiquerait les sujets à traiter et dirigerait