Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/531

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les discussions, de manière à former le sens, l’âme, l’esprit et le cœur.

Les filles sont élevées dans la maison maternelle.

Dans les jours de fête, une vierge ne peut paraître en public, après dix ans, sans sa mère, son père, ou son tuteur.

2. Des affections

Tout homme âgé de vingt et un ans est tenu de déclarer dans le temple quels sont ses amis. Cette déclaration doit être renouvelée, tous les ans, pendant le mois de ventôse.

Si un homme quitte un ami, il est tenu d’en expliquer les motifs devant le peuple dans les temples, sur l’appel d’un citoyen ou du plus vieux ; s’il le refuse, il est banni.

Les amis ne peuvent écrire leurs engagements ; ils ne peuvent plaider entre eux.

Les amis sont placés les uns près des autres dans les combats.

Ceux qui sont restés unis toute leur vie sont renfermés dans le même tombeau.

Les amis porteront le deuil l’un de l’autre.

Le peuple élira les tuteurs des enfants parmi les amis de leur père.

Si un homme commet un crime, ses amis sont bannis.

Les amis creusent la tombe, préparent les obsèques l’un de l’autre ; ils sèment les fleurs avec les enfants sur la sépulture.

Celui qui dit qu’il ne croit pas à l’amitié, ou qui n’a point d’amis, est banni.

Un homme convaincu d’ingratitude est banni.

SEPTIÈME FRAGMENT

INSTITUTIONS

NUPTIALES ET PATERNELLES

1. De la communauté

L’homme et la femme qui s’aiment sont époux. S’ils n’ont point d’enfants, ils peuvent tenir leur engage¬ment