Page:Saint-Just - Œuvres complètes, éd. Vellay, II, 1908.djvu/552

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3.
Citoyens,

La Convention nationale ayant décrété l’impression de tontes les pièces remises au Comité de salut public concernant les détenus, je vous prie de me laisser les lettres que m’a remises le citoyen Laïs afin d’en extraire le passage à l’appui du rapport.

Salut et fraternité.

Saint-Just.

Paris, 13 juillet, l’an 2 de la République.

4.

Mon ami, au reçu de la présente, il faut que tu te mettes à même de nous envoyer ce que tu nous as promis. Je ne te dissimule pas que nous avons des besoins. N’épargne rien, et annonce l’arrivée des objets au premier moment. Cours et fais charger partout, je t’en conjure. Écris tes dépenses à mesure ; il faut que cela soit sur-le-champ ; écris-moi tous les jours ce que tu auras fait. Tu me connais, tu sais que je ne dis rien mal à propos, mais nous avons besoin de ce que je t’ai demandé. Le repos de la république en dépend. Adieu, fais tout pour la liberté de ton pays. A mesure que tu achèteras, demande des fonds ; ils te parviendront sur-le-champ.

Saint-Just.
5.

Le billet suivant ne porte ni adresse ni signature. On peut supposer qu’il était destiné à Thuillier on à Gatteaux, administrateurs des subsistances et amis personnels de Saint-Just.

Écris-moi tous les jours ce que tu fais par rapport aux subsistances. Ne te lasse point. Les besoins sont immenses. Envoie trois ou quatre commissaires de tous côtés et envoie au maire l’état de tes marchés à mesure. Je t’en prie.