Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/76

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L’ADOLESCENT, ce matin, était devant moi.

Je sortais de la mer. Pour renouer mes cheveux, j’ai levé les bras.

L’adolescent qui n’est encore qu’un enfant ignorant le désir, a cessé de parler, coupant durant une seconde la parole qu’il me disait. Et durant cette seconde, ses yeux agrandis regardaient l’ombre au creux de mes bras levés.

Cet étonnement ? — Le précurseur du trouble, du trouble qui annonce le mâle.

Du trouble qui créera le désir, aux heures où resplendit la lune.