Page:Saint-Pol-Roux - Anciennetés, 1903.djvu/74

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Or je veux d’ici-bas, rosier des allégresses
En humiliation devant mon front d’azur,
Je veux, avec les roses qui sont tes caresses,
Composer ta couronne d’archange futur.

Car j’applaudis à la détresse nonpareille
Qui fait jaillir deux océans de tes grands yeux,
O Fille au nom joli comme un pendant d’oreille
Et dont le corps sera le diamant des cieux !

Ta beauté ne pouvait sombrer dans la tempête,
O tragique symbole de la charité,
Cueille donc une palme au palmier de ma fête :
Être belle, vois-tu, c’est de l’éternité !