Page:Saint-Pol-Roux - La Rose et les Épines du chemin, 1901.djvu/77

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ficences auxquelles je prélude. Alors, oh ! alors, unanimes les bras courtiseront mon peu de cendres, et l’opulence briguera le charme aujourd’hui vainement offert ; mais point ne sera possible au prodigue de fruits rares de paraître derechef orner le seuil du monde converti : le souvenir de la place par moi jadis occupée subsistera seul, et si glorieuse semblera pourtant cette infinitésimale silhouette de fantôme que les peuples se la disputeront avec plus de passion qu’un clocher de cathédrale, et que l’on verra des princes follement la convoiter comme une insaisissable chrysalide de splendeur ! »

Le héros s’éloigna.

Il allait disparaître à l’angle. — « Qui donc es-tu ? » clamai-je. Il me répondit : — « Le poète nouveau. »