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Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/211

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Si c’étaient, en maraude, des cygnes invisibles ou bien des âmes visibles presque ?

Si c’était une immense robe de veuve sur laquelle deux seins, fraîchement décaressés, auraient pleuré un lait vain désormais ?

Si c’était que les morts font sécher les linceuls ? Ne pleut-il pas sur leur néant quand rarefois l’étang de nos regrets déborde ?

Ces hypothèses écartèlent mon œil et mon crâne,

Un bal d’araignées a donc lieu sur ma peau que, toute, elle frissonne ?…

Sans doute cela vient de l’immobilité lugubre des peupliers encagoulés…

Oh ! là-haut — du moulin décapité : puits céleste — ces gestes orphelins qui s’élancent à la délivrance de leurs membres captifs en le donjon de mon Imagination !