Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/212

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Une peur d’enfant m’envahit soudain, allumant le désir de me réfugier dans des jupes de nourrice. Si j’ouvrais la bouche, on verrait mon cœur flamber peut-être.

Ce taillis va-t-il pas dégobiller le salebougre muet d’avoir mis sa langue roide dans son poing ?

Voilà que, de par une course inconsciente, je me trouve à la lèvre d’un précipice. Suis-je donc un bonbon, qu’il m’ait si goinfrement souhaité, cet abîme : appétit en permanence ?…

Soudain les ecclésiastiques cyclopes de pierre, à l’œil horaire, psalmodient l’alexandrin de bronze sur les choses dont l’ombre s’abandonne en manteau qui traîne.

Une naïve appréhension de mort laïque me tire la ficelle du bras qui fébrilement signedecroise ma personne.

Vite, par chance, se m’offre un grand verre d’espace : cognac du père Adam.