Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/100

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cherchant les causes finales ; cela tient peut-être tout simplement à ceci, qu’il n’y a pas de causes finales. En tous cas, s’il y en a, il en va exactement pour nous comme s’il n’y en avait point.


Si nous sommes emprisonnés dans le temps comme dans l’espace, tâchons de nous accommoder de notre prison ; quoiqu’on en dise, elle est assez vaste pour nous. Pénétrons-nous de cette idée, que l’humanité est un corps dont nous sommes une molécule, et que le vœu de la nature est que nous vivions pour les autres, qui sont nous-mêmes. Profitons de l’héritage de nos aînés ; travaillons pour que ceux qui nous suivront soient plus heureux que nous, s’il est possible, et nous soient recon-