Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/101

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naissants de l’existence que nous leur aurons préparée. Nous verrons alors que la vie est bonne, et, le moment venu, nous nous endormirons avec le calme et la satisfaction de l’ouvrier qui a fini sa tâche et bien employé sa journée. Les joies que la nature nous donne, qu’elle ne refuse même pas complètement aux plus déshérités d’entre nous, celle que procure la découverte de vérités nouvelles, les jouissances esthétiques de l’art, le spectacle des douleurs soulagées et les efforts pour les supprimer dans la mesure du possible, tout cela peut suffire au bonheur de la vie. Il est à craindre que tout le reste ne soit que folie et chimère.


Des hommes sérieux et éclairés,