Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/41

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substance de l’Univers, de la nature des êtres et des choses.


Il y a les corps que nous touchons, que nous voyons, que nous sentons, mais dont la nature essentielle nous est inconnue ; nous ne connaissons que leurs propriétés. Il y a le « je-ne-sais-quoi » dont les vibrations se manifestent sous forme de lumière, de chaleur et d’électricité ; il y a l’attraction universelle ; il y a les phénomènes vitaux. Autant de problèmes, autant de mystères. Si nous tenions la clef de toutes ces questions, si nous les avions résolues, si nous savions par expérience, à n’en pouvoir douter, que la force vitale est impuissante à engendrer la pensée, quelle frontière sépare l’intelligence humaine de l’intelli-