Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/42

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gence animale ; si nous savions, enfin, une foule de choses que nous ne savons pas, nous serions en droit d’affirmer l’existence de l’âme purement spirituelle. Mais nous ignorons la nature de la force vitale ; mais nous voyons l’intelligence, d’abord rudimentaire, ensuite de plus en plus semblable à la nôtre, exister chez les animaux. Nous voyons, disons-nous, quand nous ne fermons pas les yeux pour ne pas voir. L’école spiritualiste, sentant le danger, n’a jamais voulu accorder à l’animal autre chose que l’instinct, en se gardant bien de définir et de limiter cet instinct. Un évêque célèbre, montant un jour à la tribune de la Chambre des députés pour flétrir les abominations enseignées par les philosophes modernes,