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Page:Saint-Saëns - Portraits et Souvenirs, Société d’édition artistique.djvu/150

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ancien général en chef des armées de l’Inde, en souvenir de ses victoires. Les promotions de docteur en musique sont assez rares, et dans les années 1880, 1882, 1885, Cambridge n’a créé aucun docteur de cette sorte.

La promotion comprenait, outre les deux noms précités, ceux du baron Herschell, descendant du célèbre astronome, Lord Chancellor, président de l’Institution impériale récemment fondée pour consolider les liens entre l’Angleterre et ses colonies ; de M. Julius Jupitza, professeur de philologie anglaise à Berlin, historien et poète ; de M. Standish Hayes O’Grady, auteur de savants travaux sur la langue ères (ancien langage des Irlandais), et des cinq docteurs en musique, MM. Max Bruch, Pierre Tchaïkovsky, Arrigo Boïto, Édouard Grieg, et l’auteur de cette relation. Ce luxe de musiciens s’explique par ce fait que l’Université fêtait le cinquantième anniversaire de sa Société musicale (Cambridge University musical Society). Les Anglais, c’est chose convenue, ne sont pas musiciens, alors que nous le sommes jusqu’au bout des ongles ; et cependant, je ne vois pas que nos Facultés des lettres et des sciences s’ajoutent l’ornement d’une Société de musique avec chœurs et orchestre, donnant dans une salle construite ad hoc et pourvue d’un orgue, des concerts de musique ancienne et moderne, indigène et étrangère. On juge les Anglais sur quelques ploutocrates (il y en a de tels en tous pays) qui donnent de grandes soirées pour lesquelles ils