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LA DÉFENSE

DE L’OPÉRA-COMIQUE


Il y aurait un livre curieux à faire sur l’intolérance en matière d’art. Cette maladie, que notre époque n’a pas inventée, sévit actuellement sur le genre aimable de l’Opéra-Comique : il devient urgent d’aviser, et je m’y hasarde, au risque d’entendre parler encore de ma versatilité, comparable a celle qui consiste a se lever le matin et à se coucher le soir, à se vêtir légèrement l’été, chaudement l’hiver, toutes choses dont personne ne songe a se scandaliser.

A l’aurore de ma jeunesse, je l’aimais beaucoup, ce vieil Opéra-Comique, en dépit de mon culte pour les Fugues de Sébastien Bach et les Symphonies de Beethoven. Fréquenter alternativement le Temple