qu’on peut admirer au bal des Canotiers, lors de la Fête de Bougival.
Il est imprudent d’évoquer les Grecs. Deux siècles durant, au nom des Grecs et de l’art pur, on a vilipendé la Polychromie, barbarie du moyen âge ; et voici qu’aujourd’hui, mieux documentés, nous nous apercevons avec stupeur que les Grecs ont été prodigieusement polychromes, et que monuments, statues, tout chez eux était peinturluré du haut en bas ; et c’en est fait de tout un échafaudage de belles théories ! et il se trouvé que c’est nous qui sommes les barbares, avec nos palais couleur de poussière et nos foules noires, qui nous font ressembler aux fourmis !
De grâce, si vous le pouvez, rendez-nous les beaux ballets d’autrefois, donnez une grande importance à la pantomime et à la symphonie, soyez savoureux, soyez sublimes, mais ne proscrivez pas la Danse, cet art délicieux en qui la Femme a trouvé des grâces nouvelles que la Nature ne lui connaissait pas. Il y a quelques niaiseries à supprimer, qui disparaîtraient avec la Claque, si de celle-ci on avait le courage de nous délivrer. Mme Sarah Bernhardt l’a bannie de son théâtre : pourquoi ce qui est possible chez elle ne le serait-il pas ailleurs ?
Mais il est temps de m’arrêter ; je bavarde, et depuis longtemps je suis sorti de mon sujet. Retournons à la mer, aux montagnes ; aux cratères et aux coulées de lave, aux euphorbes bizarres,