du soin d’empêcher que les travaux soient troublés.
Vous pouvez, si vous le désirez, mes chers compatriotes, apprécier immédiatement la valeur politique des idées que je viens de vous soumettre.
Prenez la peine de considérer (du point de vue où je vous ai placé) ce qui s’est passé depuis 1789, ainsi que les choses dont on s’occupe aujourd’hui, vous reconnaîtrez que si, dès le commencement de la crise, la nation avait admis pour principe général qu’elle devait adopter l’organisation la plus favorable aux progrès de ses connaissances positives, Robespierre n’aurait jamais pu faire gouverner la France par les sans culottes, puisque le simple bon sens aurait prouvé à la nation que la classe la plus ignorante n’était pas capable de diriger les travaux des savants, des artistes et des artisans ; par la même raison, Bonaparte n’aurait pas pu établir un gouvernement militaire, parce qu’il aurait été évident que les militaires, qui sont des consommateurs, ne sont nullement propres à diriger les travaux de l’industrie ; et aujourd’hui, enfin, on ne remettrait pas en question lesquels des propriétaires oisifs ou des chefs de l’industrie