étant évidemment très-supérieure à la théologie et à la métaphysique.
Or, l’introduction des sciences positives en Europe par les Arabes a créé le germe de cette importante révolution, qui est aujourd’hui pleinement terminée, quant à nos connaissances particulières, et quant à nos doctrines générales pour la partie critique.
A peine les Arabes eurent-ils commencé à établir, dans les parties de l’Europe qu’ils avaient conquises, des écoles pour l’enseignement des sciences d’observation, qu’une ardeur générale dirigea tous les esprits distingués vers cette nouvelle lumière. Des écoles semblables s’élevèrent bientôt dans toute l’Europe occidentale ; des observatoires, des salles de dissection, des cabinets d’histoire naturelle, furent institués en Italie, en France, en Angleterre, en Allemagne. Dès le xiiie siècle, Roger Bacon cultivait avec éclat les sciences physiques. La supériorité du positif sur le conjectural, de la physique sur la métaphysique, fut tellement sentie dès l’origine, même par le pouvoir spirituel, que plusieurs membres éminents du clergé, et entre autres deux papes, à peu près vers la même époque, allèrent compléter leur édu-