Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/373

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conservant un caractère religieux ; à tous les hommes enfin qui ont saisi ce qu’il y a de vraiment sublime, de divin, dans le premier christianisme, la supériorité de la morale sur tout le reste de la loi, c’est-à-dire sur le culte et le dogme, et qui comprennent en même temps que le culte et le dogme ont pour but de fixer l’attention de tous les fidèles sur la morale divine. De ce point de vue, les critiques du catholicisme, du protestantisme, et des autres sectes chrétiennes, deviennent indispensables, puisqu’il est prouvé qu’aucune de ces sectes n’a accompli les vues du fondateur du Christianisme.

Ce désir d’épurer la morale, de simplifier le culte et le dogme, pousse beaucoup de personnes à proposer une secte particulière du protestantisme, par exemple la religion dite réformée, comme le passage inévitable à un nouvel ordre de choses religieux, ou même comme un choix définitif ; elles fondent leur opinion sur ce que cette religion particulière se rapproche davantage de l’esprit du Christianisme que toutes les autres, et certes elles s’élèveront pour repousser tous les traits qu’elles croiront lancés contre le protestantisme.

Il n’y a qu’un mot à répondre à cet argument :