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Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/385

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mental de la morale divine, et je ferai facilement comprendre à tous les hommes ayant de la bonne foi et de bonnes intentions que si toutes ces institutions étaient dirigées vers le but de l’amélioration du bien-être moral et physique de la classe la plus pauvre, elles feraient prospérer toutes les classes de la société, toutes les nations, avec la plus grande rapidité possible.

Je suis novateur, parce que je tire des conséquences plus directes, qu’on ne l’avait fait jusqu’à ce jour, du principe fondamental de la morale divine. Vous qui, zélé comme moi pour le bien public, êtes animé d’un esprit de conservation, vous bornez votre tâche à empêcher les hommes de perdre de vue le principe même que je veux développer. Eh bien, réunissons nos efforts ; je vais produire mes idées, combattez-les quand il vous paraîtra que je m’écarterai de la direction donnée aux hommes par le Tout-Puissant.

C’est avec une entière confiance que j’entreprends cette grande œuvre. Le meilleur théologien est celui qui fait les applications les plus générales du principe fondamental de la morale divine ; le meilleur théologien est le véritable pape, il est vicaire de Dieu sur la terre. Si les conséquences que je vais présenter sont justes,