pendant quinze siècles, en combattant pour l’aristocratie des talents contre l’aristocratie de la naissance, et en faisant valoir la suprématie religieuse des hommes pacifiques sur les militaires.
Les chefs de l’église Catholique ont conservé la souveraineté de la ville qui, depuis plus de vingt siècles, a constamment dominé le monde ; d’abord par la force des armes, ensuite par la toute-puissance de la morale divine ; et c’est au Vatican que les jésuites combinent aujourd’hui les moyens de dominer l’espèce humaine par un odieux système de mysticités et de ruses.
L’association Catholique, Apostolique et Romaine est incontestablement encore très puissante, quoiqu’elle soit considérablement déchue depuis le pontificat de Léon X, qui a été son fondateur ; mais la force que cette association possède n’est qu’une fore matérielle, et ce n’est qu’au moyen de la ruse qu’elle parvient à se soutenir. La force spirituelle la force de la morale, la force chrétienne, celle que donne la franchise et la loyauté, lui manque entièrement. En un mot, la religion Catholique, Apostolique et Romaine n’est autre chose qu’une hérésie chré-