Page:Saint-Simon - Œuvres, vol. 6-7.djvu/442

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comme devant fixer l’attention des fidèles bien plus que le culte et le dogme, et quoique la morale protestante n’ait point été proportionnée aux lumières de la civilisation moderne, Luther a préparé la nouvelle réforme de la religion chrétienne. Ce n’est pourtant point comme un perfectionnement du protestantisme qu’on doit considérer le Nouveau Christianisme. La nouvelle formule sous laquelle je présente le principe primitif du Christianisme est complètement en dehors des améliorations de toute espèce que la religion chrétienne a éprouvées jusqu’à ce jour.

Je m’arrête ici. Je pense, monsieur le Conservateur, avoir assez développé mes idées sur la nouvelle doctrine chrétienne pour que vous puissiez, dès à présent, porter sur elle un premier jugement. Dites si vous me croyez bien pénétré de l’esprit du Christianisme, et si mes efforts pour rajeunir cette religion sublime ne sont point de nature à en altérer la pureté primitive.

Le C. J’ai suivi attentivement votre discours ; pendant que vous parliez, mes propres idées s’éclaircissaient, mes doutes disparaissaient, et je sentais croître mon amour et mon admiration pour la religion chrétienne ; mon attache-