ennemis, le maréchal de Choiseul eut la politesse d’envoyer un trompette au prince Louis de Bade, pour l’en avertir et qu’il ne fût pas surpris de la réjouissance que l’armée en devoit faire le soir.
CHAPITRE II.
L’abbé de Châteauneuf, arrivant en Pologne, trouva le prince Jacques réuni à la reine sa mère, et l’abbé de Polignac déclamant contre elle et contre tous les siens, sans aucun ménagement : qu’à bout d’espérance pour aucun de ses fils, elle s’étoit liée au parti de l’empereur, qui faute d’argent avoit abandonné le duc de Lorraine, et portoit ouvertement l’électeur de Saxe, qui étoit devenu le seul compétiteur du prince de Conti. Cet électeur avoit fait abjuration entre les mains du duc de Saxe-Zeitz, évêque de Javarin, qui étoit passionné Autrichien ; il promit cent douze millions, l’entretien de beaucoup de troupes, et surtout d’infanterie, dont le besoin étoit le plus grand pour reprendre Caminieck, et il