un mot, de lui faire tout le mal et toutes les malhonnêtetés dont ils pourroient s’aviser. Jamais le prince, jusqu’à l’entrée de cette guerre, ne cessa, et publiquement, et par des voies plus sourdes, d’apaiser cette colère ; jamais le roi ne s’en relâcha. Enfin, désespérant d’obtenir de rentrer dans les bonnes grâces du roi, et dans l’espérance de sa prochaine invasion de l’Angleterre, et de l’effet de la formidable ligue qu’il avoit formée contre la France, il dit tout haut qu’il avoit toute sa vie inutilement travaillé à obtenir les bontés du roi, mais qu’il espéroit du moins être plus heureux à mériter son estime. On peut juger ensuite quel triomphe ce fut pour lui que de forcer le roi à le reconnoître roi d’Angleterre, et tout ce que cette reconnoissance coûta au roi.
CHAPITRE III.
Il [le roi] étoit au conseil à Marly le mardi dernier juillet, lorsque le courrier du cardinal de Janson arriva apportant