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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 3.djvu/187

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Mais m’en assurez-vous bien ?  » Il rappela Brissac et lui commanda de remener cet homme quelque part, où tout de suite il le laissât aller en liberté. C’est cet homme lui-même qui l’a conté, longues années depuis, à M. Joly de Fleury, procureur général du parlement, duquel je tiens cette anecdote.

Ce même magistrat, à qui j’en ai reparlé depuis, m’apprit ce qu’il ne m’avoit pas dit la première fois, et le voici : Peu de jours après le second mariage de Monsieur, le roi prit Madame en particulier, lui conta ce fait, et ajouta qu’il la vouloit rassurer sur Monsieur et sur lui-même, trop honnête homme pour lui faire épouser son frère s’il étoit capable d’un tel crime. Madame en fit son profit. Purnon, le même Cl. Bonneau, étoit demeuré son premier maître d’hôtel. Peu à peu elle fit semblant de vouloir entrer dans la dépense de sa maison, le fit trouver bon à Monsieur, et tracassa si bien Purnon, qu’elle le fit quitter, et qu’il vendit sa charge, sur la fin de 1674, au sieur Michel Viel de Suranne.




CHAPITRE X.


Guerre de fait en Italie. — Ségur gouverneur du pays de Foix ; son aventure et celle de l’abbesse de la Joye. — Ses enfants. — Maréchal d’Estrées gouverneur de Nantes, et lieutenant général et commandant en Bretagne. — Chamilly commandant à la Rochelle et pays voisins. — Briord conseiller d’État d’épée. — Abbé de Soubise sacré. — Mariage de Vassé avec Mlle de Beringhen. — Mariage de Renel avec une sœur de Torcy. — Mort du président Le Bailleul. — Mort de Bartillat. — Mort du marquis de Rochefort. — Mort de la duchesse douairière de Ventadour. — Armenonville et Rouillé directeurs des finances. — Le roi d’Espagne reçoit le collier de la Toison et l’envoie aux ducs de Berry et d’Orléans, à