Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 3.djvu/7

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Veragua, chevalier de la Toison d’or, vice-roi de Sardaigne et de Sicile, où il étoit lors.

Ces quatre, grands d’Espagne, et le cinquième à vie : Don Antoine-Sébastien de Tolède, marquis de Mancera ; Don Manuel Arias, commandeur de Castille, de Saint-Jean de Jérusalem, gouverneur du conseil de Castille ; Don Antonio Ubilla, secrétaire des dépêches universelles ; Le comte d’Oropesa, de la maison de Portugal, président des conseils de Castille et d’Italie, étoit exilé, et le duc de Medina-Celi étoit vice-roi de Naples.

Outre ces conseillers d’État, comme on parle en Espagne[1], il faut parler ici de trois autres grands d’Espagne et d’un seigneur de la maison de Guzman, marquis de Villagarcias, vice-roi de Valence, qui se trouva lors à Madrid. Les trois grands sont : Le marquis de Villena, duc d’Escalona (don J. Fernandez d’Acuña Pacheco), chevalier de la Toison d’or, qui avoit été vice-roi de Navarre, d’Aragon, de Catalogne, où nous l’avons vu bien battu sur le Ter par M. de Noailles et encore après par M. de Vendôme pendant le siège de Barcelone, enfin [viceroi] de Sicile. Il est mort longues années depuis majordome-major, et son fils lui a succédé dans cette grande charge, chose très rare en Espagne. J’aurai lieu plus d’une fois de parler de lui.

Le duc de Medina-Sidonia (don J. de Guzman), majordome-major du roi.

Le comte de Benavente (don Fr. Ant. Pimentel), sommelier de corps.

Ces deux derniers, ainsi que le cardinal Portocarrero, ont eu depuis l’ordre du Saint-Esprit. Il [Benavente] étoit aîné de la maison de Pimentel.

Don Louis Fernandez Boccanegra, cardinal Portocarrero,

  1. On appelait alors en France les conseillers d’État conseillers dit roi en ses conseils. Voy. note II à la fin du le volume de cettte édition de Saint-Simon.