tout ce qui pouvoit déplaire et nuire aux prétentions. Ces retranchements furent infinis ; il les disputa pourtant pied à pied avec courage ; mais à la fin, il fallut céder et insérer faussement du Mériadec, malgré tout ce qu’il put dire et faire pour s’en défendre. Il s’en plaignit à qui le voulut entendre ; il fut bien aise, pour sa réputation, que la violence ouverte de ces mutilations et de ces faussetés ajustées par force ne fût pas ignorée. Il en encourut pour toujours la disgrâce des Rohan, qui surent lui en faire sentir la pesanteur jusque dans le fond de son cloître, et qui ne s’en sont jamais lassés.
L’abbé de Caumartin, mort évêque de Blois, à qui le moine disoit tout, me l’a conté dans le temps, outre que la chose devint publique. Avec ces mutilations, l’ouvrage parut fort défiguré, sans quoi il n’eût jamais vu le jour. Ceux qui s’y connoissent trouvèrent que c’étoit un grand dommage, parce qu’ils l’estimèrent excellent et fort exact d’ailleurs. Venons maintenant à l’autre oubli qui regarde MM. de Bouillon.
CHAPITRE XVII.