donc faites et, envoyées avant son départ. De celles d’Espagne elle n’en étoit pas en peine. Elle n’eut qu’à y écrire dès qu’elle eut obtenu ici, et aussitôt après on envoya d’Espagne à Rome les dépêches telles qu’elle les avoit prescrites. Elle fit encore que le roi parla fortement de cette promotion à Gualterio, nonce en France, après quoi elle n’eut plus rien à exiger de lui. C’étoit à Rome où il falloit faire le reste, et ce reste n’y fut pas facile ; il n’y avoit pas moyen d’en attendre le succès en ce pays-ci. Contente et comblée plus que sujette le fut jamais, elle partit enfin vers la mi-juillet, et fut près d’un mois en chemin. On peut juger quelle fut sa réception en Espagne : elle trouva le roi et la reine au-devant d’elle, à près d’une journée de Madrid. Voilà cette femme dont le roi avoit si ardemment procuré la chute, de laquelle Maréchal m’a conté qu’il s’étoit applaudi avec complaisance entre lui, Fagon et Bloin, en se félicitant de l’art qu’il avoit eu de séparer de lieu, le roi et la reine d’Espagne, pour être plus sûr alors de frapper son coup sur elle.
CHAPITRE III.