son voyage avoit perdu son beau-père et avoit pris le nom de maréchale d’Estrées, arriva bien dolente d’avoir perdu son voyage. Elle essaya d’en profiter au moins auprès des filles de Mme de Montespan. Leur douleur dura assez longtemps, avec elle finit la réunion des deux soeurs, et celle qu’elle avoit produite aussi entre Mme la Duchesse et Mme la princesse de Conti, et toutes reprirent à l’égard les unes des autres leur conduite ordinaire peu à peu, et à l’égard du monde leur train de vie accoutumé. D’Antin n’en fut pas quitte sitôt ni si à bon marché qu’il s’en étoit flatté avec les enfants de sa mère, mais à la fin tout sécha, passa et disparut. Ainsi va le cours du monde.
CHAPITRE III.
La mort de la duchesse de Nemours, qui suivit celle de Mme de Montespan de fort près, fit encore plus de bruit dans le monde, mais dans un autre genre. Elle étoit fille du premier lit du dernier duc de Longueville qui ait figuré, et