Aller au contenu

Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 7.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE PREMIER.


Chamillart renvoyé en Flandre. — Récompenses de la défense de Lille. — Retour de Chamillart à la cour. — Tranchée ouverte devant la citadelle de Lille (29 octobre). — L’Artois désolé et délivré. — Chamillart juge des avis des généraux ; sa partialité. — Audace de Vendôme. — Berwick retourne de sa personne sur le Rhin, où l’armée se sépare. — Incroyable hardiesse de Vendôme. — Marlborough passe l’Escaut sans opposition. — Mensonge prodigieux de Vendôme. — Fautes personnelles de Mgr le duc de Bourgogne, dont avantages pris contre lui avec éclat. — Belle mais difficile retraite de plusieurs détachements de l’armée, où Hautefort se distingue sans combat, et Nangis en combattant. — Étrange ignorance du roi, à qui le duc de La Trémoille apprend cette action à son dîner. — Sousternon perdu. — Saint-Guillain perdu et repris par Hautefort et Albergotti. — Position des armées. — État de la citadelle de Lille. — Boufflers reçoit un ordre de la main du roi de capituler. — Ordre au prince de revenir, et à Vendôme de séparer l’armée, et, malgré ses adroites instances, de revenir aussi.


Lille perdu, question fut d’un parti à prendre. Quoique M. de Vendôme eût assuré que la prise de Leffinghem empêcheroit les convois des ennemis, on n’en crut pas moins la citadelle un peu plus tôt, un peu plus tard perdue, et le roi