Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 7.djvu/48

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gouvernoit tout, que la considération de Quiros n’en fut point altérée. Pour la naissance, elle étoit fort commune et bien au-dessous des emplois et de la capacité.




CHAPITRE IV.


Mort et caractère du P. de La Chaise. — Surprenant aveu du roi. — Énorme avis donné au roi par le P. de La Chaise. — P. Tellier confesseur ; manière dont ce choix fut fait. — Caractère du P. Tellier. — Pronostic de Fagon sur le P. Tellier. — Avances du P. Tellier vers moi. — Mort de Mme d’Heudicourt ; son caractère, et de son mari, et de son fils. — Mort du chevalier d’Elboeuf ; d’où dit le Trembleur. — M. d’Elboeuf ne passe point la qualité de prince aux Bouillon, en son contrat de mariage avec Mlle de Bouillon, en 1656. — Mort du comte de Benavente. — Sa charge de sommelier du corps donnée au duc d’Albe. — Fin et mort de Mme de Soubise. — Entreprise de M. de Soubise rendue vaine.


La cour vit en ce temps-ci renouveler un ministère qui par sa longue durée s’étoit usé jusque dans sa racine, et n’en étoit par là que plus agréable au roi. Le P. de La Chaise mourut-le 20 janvier, aux Grands-Jésuites de la rue Saint-Antoine. Il étoit petit-neveu du fameux P. Cotton, et neveu paternel du P. d’Aix qui le fit jésuite où il se distingua dans les emplois de professeur, et après dans ceux de recteur de Grenoble et de Lyon, puis de provincial de cette province ; il étoit gentilhomme, et son père, qui s’étoit bien allié et avoit bien servi, auroit été riche pour son pays de Forez s’il n’avoit pas eu une douzaine d’enfants. Un de ceux-là, qui se connoissoit parfaitement en chiens, en chasses, et