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Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 9.djvu/199

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Ordonner enfin que M. de Luxembourg aura son rang de 1662.

À la bonne heure, mais en disant et voulant traiter favorablement, etc., parce que ce rang même aujourd’hui n’est pas invulnérable, et qu’il ne faut pas révoquer en doute ce qui le peut et doit attaquer, chose en soi très-indifférente à M. de Luxembourg par quels termes qu’il conserve ce rang, dès hi qu’il le conserve, et que c’est par des termes honnêtes pour lui.

Tel étoit l’ancien projet et telles les notes que j’y mis ; ce qui fut bientôt fait de ma part, mais non pas sitôt convenu entre le chancelier et moi. Avant de rapporter cette dispute, qu’interrompit mon voyage de Pâques à la Ferté, et la mort de Monseigneur ensuite, il est à propos d’expliquer comment la chose s’enfourna parmi nous.

Le duc d’Harcourt, toujours attentif à ses affaires, demandoit en ce temps-là une grâce qui donna le branle à tout. C’étoit une déclaration du roi qui donnât une préférence à tous ses issus mâles, exclusive de tout issu par femelles, à la succession de son duché-pairie, pour éviter l’inconvénient des héritières des branches aînées qui, emportant la terre à titre de plus proches, mettoient, par là, ou par un prix trop fort, les cadets mâles hors d’état de recueillir une glèbe, sans la possession de laquelle ils ne peuvent recu