Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 9.djvu/311

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XIII.


Voyage des généraux d’armée. — Permangle bat et brûle un grand convoi. — Duc de Noailles près du roi d’Espagne avec ses troupes sous Vendôme. — La reine d’Espagne attaquée d’écrouelles. — Bonac relève Blécourt à la cour d Espagne. — Marly en jeu et en sa forme ordinaire ; cause de sa singulière prolongation. — Premier mariage de Belle-Ile. — Mariage de Montboissier avec Mlle de Maillé. — Mariage de Parabère avec Mlle de La Vieuville. — Course à Marly de l’électeur de Bavière. — Mort de Langeron, lieutenant général des armées navales, — Mort, caractère, descendance et titres du duc d’Albe, ambassadeur d’Espagne en France ; sa succession. — Fils d’Amelot président à mortier. — Digne souvenir du roi des services de Molé, premier président et garde des sceaux. — Bergheyck à Marly, mandé en Espagne. — Voyage du roi d’Angleterre par le royaume. — Grand prieur à Soleure. — Deuil de l’empereur suspendu, et sa cause. — Le roi d’Espagne donne ce qui lui reste aux Pays-Bas à l’électeur de Bavière, qui passe à Marly allant à Namur, et envoie le comte d’Albert en Espagne ; comte de La Marck suit l’électeur, de la part du roi, sans caractère. — Gassion bat en Flandre douze bataillons et dix escadrons ; son mérite et son extraction. — Clôture de l’assemblée extraordinaire du clergé ; admirable et hardie harangue au roi de Nesmond, archevêque d’Alby. — Le Dauphin montré au clergé par le roi. — Services de Monseigneur à Saint-Denis et à Notre-Dame. — Merveilles du Dauphin à Paris. — Nul duc ne s’y trouve, quoique le roi l’eût désiré. — Création d’officiers gardes-côtes. — Pontchartrain en abuse et de mon amitié, me trompe, m’usurpe, et je me brouille avec lui. — Usurpation très-attentive des secrétaires d’État. — Sottise d’amitié. — Trahison noire de Pontchartrain. — Étrange procédé de Pontchartrain, qui me veut leurrer par Aubenton. — Impudence et embarras de Pontchartrain. — Le chancelier soutient le vol de son fils contre moi. — Peine et proposition des Pontchartrain. — Ma conduite avec eux.


Le maréchal de Villars étoit allé de bonne heure en Flandre, dans le dessein d’y faire le siège de Douai. Le maréchal