Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 12.djvu/212

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de paix n’étoit que de simple courant d’administration intérieure, ni dans celui des affaires ecclésiastiques pour y relever davantage le chef, qui étoit le cardinal de Noailles. Cette invention de présidence ne dut alors avoir lieu que pour les conseils de marine et de finances, pour contrebalancer la trop grande autorité des deux chefs, et suppléer à l’ineptie en finance du maréchal de Villeroy.




CHAPITRE IX.


Précautions que je suggère à M. le duc d’Orléans. — Résolution que je propose à M. le duc d’Orléans sur l’éducation du roi futur. — Je lui propose le duc de Charost pour gouverneur du roi futur, et Nesmond, archevêque d’Alby, pour précepteur. — Discussion entre M. le duc d’Orléans et moi sur le choix des membres du conseil de régence et l’exclusion des gens à écarter. — Villeroy à conserver, Voysin à chasser, et donner les sceaux au bonhomme d’Aguesseau. — Torcy. — Desmarets et Pontchartrain à chasser. — Je sauve La Vrillière à grand’peine, et lui procure une place principale et unique. — Discussion de la mécanique et de la composition du conseil de régence. — Je propose à M. le duc d’Orléans de convoquer, aussitôt après la mort du roi, les états généraux, qui sont sans danger, utiles sur les finances, avantageux à M. le duc d’Orléans. — Grand parti à tirer délicatement des états généraux sur les renonciations. — Rien de répréhensible par rapport au roi dans la conduite proposée à M. le duc d’Orléans, par rapport à la tenue des états généraux. — Usage possible à faire des états généraux à l’égard du duc du Maine. — Mécanique à observer.


Les conseils, leurs chefs, leurs présidents réglés, je représentai à M. le duc d’Orléans qu’il devoit profiter du reste de ce règne pour bien examiner les choix qu’il feroit pour les remplir. Je l’exhortai à se tenir au plus petit nombre que la nature de chaque conseil pourroit souffrir, de les