Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 12.djvu/512

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Le château de Saint-Germain en Laye et le Val. — Le château de Marly. — Le château de Fontainebleau. — Le château de Chambord. — Le Louvre et les Tuileries. — L’Arc de triomphe à Paris. — Le bâtiment et l’église des Invalides. — La place royale de l’hôtel de Vendôme, et couvent des Capucines. — Le Val-de-Grâce à Paris. — Le couvent de l’Annonciade de Meulan. — Le canal des communications des mers. — La manufacture des Gobelins et de la Savonnerie. — Les manufactures établies en plusieurs villes de France. — Les Académies de Paris et celle de Rome. — Le Palais-Royal (Sa Majesté l’a donné en propre à Mgr le duc de Chartres, pour partie de la dot de Mme la duchesse de Chartres). — La Bastille. — L’Arsenal. — L’Enclos du palais. — Le Châtelet. — La Monnaie. — La Bibliothèque. — Le Jardin-Royal. — Le Collège de France. — L’hôtel des Ambassadeurs. — La Pompe du pont Neuf — La Tournelle. — L’aqueduc d’Arcueil. — L’Hôpital général. — La Pépinière du Roule. — Le château de Madrid. — La [Muette] de Boulogne. — Le château de Vincennes. — Le château de Saint-Léger. — Le château de Limours. — Le château de Monceaux. — Le château de Compiègne. — Le château d’Amboise. — Le château de Marimont. — Le Jardin du Roi, à Toulon. — Le château et domaine de Villers-Cotterêts a été donné à S. A. R. Monsieur, en augmentation d’apanage. — Château-Thierry, engagé à M. le duc de Bouillon. — Le palais du Luxembourg, que le roi a acquis depuis la mort de Mademoiselle. — Le château de Meudon et ses dépendances, qui appartient à Monseigneur, au moyen de l’échange qu’il en a fait avec le château de Choisy, qui lui a été légué par Mademoiselle.


CHAPITRE PREMIER.
Château de Versailles et ses dépendances.


Le château de Versailles, et ses dépendances, surpasse toutes les idées que l’on en peut donner ; aucun prince de l’Europe n’a porté la dépense aussi loin que le roi, pour se faire une demeure digne de la majesté royale, et le succès ne pouvoit achever plus parfaitement de couronner la grandeur de l’entreprise. Ce château est situé sur une élévation qui commande à tous les environs. Ses aspects sont d’un côté sur Paris, de l’autre sur les jardins. Aux deux côtés du château sont les deux ailes en arrière-corps qui s’étendent du côté du nord et du midi, dont les vues sont sur les jardins. De quelque côté qu’on envisage cet édifice, tout y est surprenant, tout y est admirable ; on y trouve plus qu’on ne peut souhaiter ; des appartements superbes et commodes, des logements infinis, des jardins, des fontaines dont les beautés toutes différentes tiennent plutôt de l’enchantement que de la nature qui n’a jamais rien produit de si extraordinaire.