assidu, n’étoit pas toujours ni dans la chambre, ni près du lit. Le P. Tellier pouvoit aussi s’en défiier et se cacher de lui ; mais je ne puis croire, malgré tout cela, que s’il y avoit quelque chose de vrai là-dessus, Maréchal n’en eût pas eu la moindre connoissance, et que jusqu’aux soupçons lui eussent échappé.
Après avoir exposé avec la vérité et la fidélité la plus exacte tout ce qui est venu à ma connoissance par moi-même, ou par ceux qui ont vu ou manié les choses et les affaires pendant les vingt-deux dernières années de Louis XIV, et l’avoir montré tel qu’il a été, sans aucune passion, quoique je me sois permis les raisonnements résultant naturellement des choses, il ne me reste plus qu’à exposer l’écorce extérieure de la vie de ce monarque, depuis que j’ai continuellement habité à sa cour.
Quelque insipide et peut-être superflu qu’un détail, encore si public, puisse paroître après tout ce qu’on a vu d’intérieur, il s’y trouvera encore des leçons pour les rois qui voudront se faire respecter et qui voudront se respecter eux-mêmes. Ce qui m’y détermine encore, c’est que l’ennuyeux, je dirai plus, le dégoûtant pour un lecteur instruit de ce dehors public, par ceux qui auront pu encore en avoir été