mourut à Turckheim, en 1605, et elle au même lieu, en 1606, à quarante-deux ans [1].
M. de Bouillon, frère du cardinal, et ses enfants : leurs mariages sont connus, au moins épousa-t-il une Italienne [2], sœur de la connétable Colonne ; et un de ses fils, une Irlandaise fort intrigante.
Mais on ne peut s’empêcher d’admirer la profonde réflexion de son fils qui lui fit dénicher un parti très singulier pour son fils, l’art et la dépense qu’il sut employer pour l’obtenir, et ce fils mort aussitôt après la consommation du mariage, tout ce qu’il mit en œuvre pour obtenir dispense de la faire épouser à son second fils. On supprime ici l’étonnement où elle fut de se trouver ici bourgeoise du quai Malaquais, comme elle l’osa dire, ayant compté d’épouser un souverain, et de tenir une cour. Aussi le mariage fut-il peu heureux, et après quelques années [elle] finit par retourner en Silésie au grand contentement de son mari et au sien, d’où elle n’est plus revenue.
Le comte d’Auvergne (on a expliqué ici, t. V, p. 313, 320 et 321, ces noms de comte et de prince d’Auvergne), frère du duc et du cardinal de Bouillon, fut marié, par M. de Turenne, son oncle, en 1662, à la fille unique de Frédéric de Hohenzollern et d’Élisabeth héritière de Berg-op-Zoom, qui lui apporta dès lors cette grande terre, et d’autres biens en mariage avec les alliances d’Allemagne et des Pays-Bas. Elle mourut à Berg-op-Zoom, où elle étoit allée faire un voyage en 1698, laissant plusieurs enfants. Il se remaria dès 1699, et toujours en Hollande, et il épousa à la Haye Élisabeth Wassenaer, qui se fit depuis catholique à Paris, et qui y mourut sans enfants peu d’années après. Le comte d’Auvergne mourut ensuite à Paris, à la fin de 1707 à