Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 18.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les plus voisines[1]. Les soins et les précautions qu’on prit la restreignirent autant qu’il fut possible, mais ne l’empêchèrent pas de durer fort longtemps, et de faire d’affreux désordres. Ce sont des détails si connus qu’on se dispensera d’y entrer ici.




CHAPITRE III.


Déclaration pour recevoir la constitution Unigenitus lue au conseil de régence sans prendre là-dessus les avis de personne. — Mort, fortune et caractère du chevalier de Broglio. — Comte de Saxe entre au service de France ; fait presque aussitôt maréchal de camp. — Mariage d’Alincourt et de Mlle de Boufflers. — Cellamare, ou le duc de Giovenazzo, disgracié depuis son retour, rappelé à la cour d’Espagne et bien traité. — La place du parlement absent laissée vide par les autres cours à la procession de l’Assomption. — Le parlement refuse d’enregistrer la déclaration en faveur de la constitution Unigenitus. — Le régent la porte au grand conseil, y fait trouver les princes du sang, les ducs et pairs et maréchaux de France, me prie de ne m’y point trouver, et l’y fait enregistrer à peine. — Nullité de cet enregistrement. — Mort et caractère de La Brue, évêque de Mirepoix ; de l’évêque-comte de Châlon, frère du cardinal de Noailles ; de Heinsius, pensionnaire de Hollande. — Hoornbeck, pensionnaire de Rotterdam, fait pensionnaire de Hollande. — Mort de Saint-Olon. — Mort de Mme Dacier. — Mort, extraction, fortune, famille, caractère et Mémoires de Dangeau. — Raisons de s’y étendre. — Duc de Chartres grand maître des ordres de Notre-Dame du mont Carmel et de Saint-Lazare. — Mort du duc de Grammont ; son nom et ses armes. — Mort de Mme de Nogent, sœur du duc de Lauzun. — Réflexion.


L’abbé Dubois qui ne pensoit qu’à faciliter sa promotion au cardinalat, et qui y sacrifioit l’État, le régent, et toutes

  1. La peste sévit à Marseille et dans toute la Provence pendant les années 1720 et 1721. Voy. Lemontey, Histoire de la Régence, t. I, p. 360 et suiv.