Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 20.djvu/115

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ALBÉRONI, fils d’un jardinier, paraît à la cour de Parme sous la figure d’un abbé ; plaît au duc par son esprit et ses bouffonneries, V, 135 ; est chargé d’aller finir auprès du duc de Vendôme ce que l’évêque de Parme a laissé à achever ; égaye ce duc par ses plaisanteries ; le culo di angelo avance ses affaires plus que tout ; il cherche à plaire aux principaux valets ; fait au duc des soupes au fromage et d’autres ragoûts que le prince trouve excellents ; change de maître pour s’attacher à lui ; devient son principal secrétaire, 135 ; est poursuivi un jour à coups de bâton ; est de toutes les parties du duc ; paraît un ami de confiance à qui on fait la cour, 136 ; obtient, par le crédit de M. de Vendôme, une pension de 3000 livres, VI, 155 ; sa lettre écrite pour justifier la conduite du duc de Vendôme au combat d’Audenarde, est répandue par la cabale formée contre le duc de Bourgogne ; texte de cette lettre, 324 ; réfutation des mensonges qu’elle renferme, 326 et suiv. ; reçoit de Chamillart une lettre forte et ordre du roi de demeurer en silence, 351 ; vient à Fontainebleau et descend chez Chamillart, 380 ; vrai motif de son voyage, 380 ; il est chargé par la princesse des Ursins de négocier le mariage de la princesse de Parme avec le roi d’Espagne, XI, 67 ; après le mariage de cette princesse, il revient avec elle en Espagne, 224 ; commence à gouverner cette monarchie ; suit les traces de la princesse des Ursins ; se tient en grande mesure avec l’Angleterre et surtout avec la Hollande, XIII, 287 ; se met dans la tête de chasser par le moyen des Hollandais tous les étrangers, surtout les Français, des Indes occidenta les ; pourquoi son projet était chimérique, 287 ; son peu d’inclination pour le régent de France et son gouverne ment ; sa correspondance avec Effiat, 289 ; il fait exiler Tabarada, gouverneur du conseil de Castille, 289 ; aspire au cardinalat ; fait de grandes réformes ; 298 ; veut rétablir une puissante marine, travaille à perdre del Giudice, 299 ; éloigne de la reine le duc de La Mirandole ; pourquoi, 300 ; fait signer à Madrid un traité dont les conditions sont si avantageuses aux Anglais que Riperda, ambassadeur de Hollaude à Madrid, s’en réjouit comme de la ruine du commerce en France ; se vante des secours que la Hollande offre à l’Espagne pour lui assurer la navigation des Indes, 303 ; ses réformes militaires, 303, 384 ; il persuade à la reine d’Espagne de tenir le roi son mari renfermé comme avait fait la princesse des Ursins, 386 ; comment il les tient tous deux sous clef. 387 ; se décide à perdre le cardinal del Giudice et à subjuguer le jésuite Daubenton, 388 ; il aspire au cardinalat ; obstacles qu’il trouve à ses désirs de la part de la reine et du nonce Aldovrandi, 388 ; se fait donner la commission secrète de conférer et de travailler sur les différends entre Rome avec le confesseur qui jusqu’alors en était chargé seul ; obtient un appartement au palais, près de celui de la reine, 389 ; on l’appelle publiquement par dérision le comte abbé, 389 ; ses réformes militaires soulèvent non-seulement les intéressés, mais leurs parents et leurs amis, 391 ; il s’aigrit contre le duc de Saint-Aignan qui s’est mêlé de faire au roi des représentations sur ces réformes ; fait exiler le duc d’Havré et arrêter le cadet des fils d’Hersent, 393 ; arrête les secours d’argent qu’il avait commencé à faire payer au prétendant, 394 ; déclare au nonce que le roi d’Espagne secourra le pape contre les Turcs ; comment, 397 ; il exhorte sans cesse le roi d’Espagne à n’abandonner pas le trône de ses pères, si le roi son neveu vient à manquer ; inspire le même désir à la reine, 399 ; fait écrire au régent que Sa Majesté Catholique est contente de ses sentiments et que lui-même n’oublie rien pour maintenir une parfaite intelligence entre les deux couronnes, 400 ; est accusé en Espagne d’avoir tiré de grandes sommes des Anglais pour l’asiento des nègres et pour le traité de commerce, et de suspendre les différends avec la cour de Rome pour forcer le pape à lui donner le chapeau de cardinal, 441 ; il veut retrancher sur les dépenses de la garde-robe et n’y peut réussir ; négocie seul avec les ministres de Hollande et d’Angleterre, fait toucher quelque argent au prétendant, 442 ; répond aux puissances maritimes qui ont offert des vaisseaux à l’Espagne que si elle en manque elle en achètera, et faute d’argent, donnera des hypothèques sur les Indes, comment il se moque du nonce Aldovrandi, 443 ; l’Angleterre se plaint de lui et le joue, 444 ; il se charge de faire finir les difficultés concernant l’asiento des nègres ; comment il se débar-