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loger les hôtes. À gauche se présentoit l’église dans toute sa longueur.

De l’église on passoit dans le petit cloître qui étoit orné de pilastres d’ordre dorique. Les tableaux de Le Sueur étoient encastrés dans les arcs de ce cloître.

Autour du grand cloître, qui avoit été bâti à plusieurs reprises, étoient les cellules. Chacun de ces petits logements se composoit d’un vestibule, d’une chambre, d’une autre pièce, qui servoit de bibliothèque ou de laboratoire, suivant le goût du religieux qui l’occupoit, d’une petite cour et d’un petit jardin. Du reste, la règle de saint Bruno, tout austère qu’elle étoit, s’est toujours maintenue chez les chartreux, sans altération et sans adoucissement ; c’est de tous les ordres religieux le seul, ce nous semble, qui n’ait jamais eu besoin de réforme.

La sacristie et le chapitre avoient été bâtis aux dépens d’un cordonnier nommé Pierre Loisel et de sa femme. Tous les deux avoient été enterrés dans le chapitre en 1331 et 1343[1]. Nous avons déjà dit que le réfectoire avoit été établi dans la chapelle Vauvert. La bibliothèque du prieur étoit considérable, et estimée tant pour la quantité que pour la qualité des livres qui la composoient.

  1. On voyoit sur leur tombe un écusson ayant une botte en pal, chargée d’un oiseau sur la genouillière.