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traité de la prière

peut opérer autrement : par l’addition des nombres successifs depuis l’unité on obtient le nombre triangulaire 153, ce qui fait penser à la physique, la morale et la théologie, ou encore à l’or de la foi, à l’argent de l’espérance et aux pierres précieuses de la charité. Voilà pour la signification du nombre.

Quant aux chapitres mêmes, tu n’en mépriseras pas la petitesse, car tu sais t’adapter à l’abondance et à la privation, et tu te souviens du Maître qui n’a pas rejeté les deux liards de la veuve, mais les a même préférés à la richesse des autres. Enfin, comme tu connais le prix de la bienveillance et de la charité, tu recommanderas à tes bons frères de prier pour l’infirme afin qu’il aille bien, et emportant son grabat qu’il marche désormais, par la grâce du Christ notre vrai Dieu, à qui soit la grâce dans les siècles des siècles. Amen.



1. Si l’on veut préparer un parfum exquis, la Loi prescrit de mélanger à parties égales l’encens diaphane, la cannelle, l’onyx et la myrrhe[1] : c’est le quaternaire des vertus. Si elles sont en pleine mesure et bien en équilibre, l’esprit est à l’épreuve de toute défaillance.

2. L’âme purifiée par la plénitude des vertus établit l’esprit dans un ordre inébranlable, grâce auquel il peut obtenir la constance qu’il recherche.

3. La prière est un commerce de l’esprit avec Dieu. Il ne faut pas une médiocre constance à l’esprit pour sortir

  1. Ex., XXX, 34.