Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1881.djvu/24

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de sentir qu’on s’est mise dans l’impossibilité de plus rien faire jamais pour le bonheur de ce qu’on aime.

Et elle finit en disant :

« Ma chère, si vous aimez votre repos, n’aimez pas ; mais, si votre étoile l’emporte et si vous aimez, sachez bien que, le plus souvent, il y a malheur et seconde faute à s’arrêter. »

On ne dit point que la jeune madame de *** n’ait suivi qu’à demi le conseil de son amie, mais on n’assure pas non plus qu’elle l’ait suivi entièrement [1].

. . . . . . . . . . . . . . .

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Moment affreux que celui où l’on sent que l’affection est arrêtée sans être allée aussi loin qu’il est donné à l’homme.

  1. Qui sait jamais ces choses-là ? C’est surtout en ces matières qu’il ne faut jamais rien nier ni rien affirmer.
    J. T.