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Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1881.djvu/32

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la moindre douceur cette situation mitigée que vous me faites ; jamais, malgré tous mes désirs et mes vœux. N’y a-t-il donc, de votre part, rien autre chose de possible ?

Le fait est que, si vous vouliez créer à un ami une situation sans aucune lueur de bonheur, de douceur, de charme, sans la moindre joie non seulement pour aujourd’hui, mais pour toujours, vous ne vous y prendriez pas autrement, ma malheureuse nature étant ce qu’elle est. — Ceci m’échappe, parce que je sens combien nous ne nous entendons pas. — Voyez-vous, vous n’êtes plus ce que vous étiez, il y a un an, à ***. Ce qui est mort en vous à mon sujet n’était qu’une lueur, qu’un éclair, mais cela me suffisait, et je vous jure qu’il y avait en moi assez d’affection et d’intelligence de vous pour ne jamais prétendre la franchir. Mais, aujourd’hui (pardon de vous dire ce que je m’étais, il y a un quart d’heure encore, fait une loi de ne jamais