Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1881.djvu/35

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Pardon, mais qu’au moins vous sachiez le mal que vous faites. C’est quelque chose qui, avant d’expirer, se débat[1]. Ce n’est pourtant pas une vaine formule que de vous redire, chère madame, que je suis à vous du cœur le plus respectueux.

  1. La note suivante était jointe à cette lettre. « Concevoir, mettre dans la bouche de l’amoureux un idéal de petit roman dans lequel la femme, sans se piquer d’une telle profession de vérité, tromperait un peu son amoureux, lui ferait croire sans trop de mensonge et avec un certain art pourtant qu’elle l’aime, qu’elle voudrait l’aimer, qu’elle craint de trop l’aimer.

    » Coquetterie innocente, permise, illusion qui aide à la durée des vrais sentiments. (Tracer ce petit roman au sein de l’autre comme contraste.) »