La passion, telle qu’elle peut éclater en une âme puissante, illuminait au dedans les jours de madame de Pontivy. L’amour, l’amour même et l’amour seul ! Le reste était comme anéanti à ses yeux, ou ne vivait que par là. Les ruses de la coquetterie et ses défenses gracieusement irritantes, qui se prolongent souvent jusque dans l’amour vrai, demeurèrent absentes chez elle. L’âme seule lui suffisait ou du moins lui semblait suffire : mais quand l’ami lui témoigna sa souffrance, elle ne résista pas, elle donna tout à son désir, non parce qu’elle le partageait, mais parce qu’elle voulait ce qu’elle aimait pleinement heureux. Puis, quand les gênes de leur vie redoublaient, ce qui avait lieu en certains mois d’hiver plus observés du monde, elle ne souffrait pas