Page:Sainte-Beuve - Les Consolations, 1835.djvu/205

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POÉSIES D’Isaac, de Joseph, de Jésus le Sauveur, Pour hâter leur sortie à force de ferveur; Si cet Ange clément, consolateur des âmes. Et pour elles vivant dans l’exil et les flammes. Sent parfois dans son sein entrer l’âpre chaleur Et ses divines chairs mollir à la douleur, Il se recueille, il prie: au même instant, son aile Scintillante a reçu la rosée éternelle. Et puis, un jour. — bientôt — tous ces maux finiront; Vous rentrerez au ciel, une couronne au front. El vous me trouverez, moi. sur votre passage, Sur le seuil, à genoux, pèlerin sans message; Car c’est assez pour moi de mon âme à porter. Et, faible, j’ai besoin de ne pas m’écarter. Vous me trouverez donc, en larmes, en prière, Adorant du dehors l’éclat du sanctuaire. Et, pour tâcher de voir, épiant le moment Où chaque hôte divin remonte au firmament, lu si, vers ce temps-là. mon heure est révolue, Si le signe certain marque ma lace élue.