I
Le plan de ce travail est simple, ou du moins aisé à concevoir. On tracera d’abord, après les origines suffisamment indiquées du monastère de Port-Royal, un historique de la réforme qui s’y introduisit au commencement du dix-septième siècle ; on y suivra pas à pas les événements d’intérieur, très-infimes encore d’apparence, mais non petits par l’esprit, par le caractère et par les suites ; on se mettra du cloître, on se fera de la famille Arnauld ; et rien n’y paraîtra minutieux à l’historien. La marche commencera ainsi étroite et lente, dans le sens restreint du sujet, sous la grille, et comme dans la longueur de la nef encore obscure ; mais bientôt, à droite, à gauche, les chapelles et les jours s’ouvriront : de leurs tombeaux, de leurs châsses, ou de