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Page:Sainte-Beuve - Port-Royal, t3, 1878.djvu/517

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LIVRE QUATRIÈME.

recentioribus Poetis accurate decerptus, cum Dissertatione de vera Pulchritudine et adumbrata, 1659 ;

lequel renfermait un Choix des plus belles et des plus sages Épigrammes latines de Martial, Catulle, Ausone, etc. ; suivi de Sentences morales tirées de Plaute, Térence, Horace, etc. ; le tout précédé d’un Traité de la vraie et de la fausse Beauté dans les Ouvrages de l’esprit, et particulièrement dans l’Épigramme. Ce Traité d’un latin élégant, en tête du volume, était de Nicole ; et le Choix des Épigrammes et Sentences avait été fait soit par lui, soit par Lancelot, non sans les conseils, on peut le croire, de M. de Saci.

Enfin si l’on ajoute à cette liste nombreuse la Traduction des quatrième et sixième Livres de l’Enéide de Virgile (1666), qu’on a généralement attribuée à M. d’Andilly ; une autre Traduction des quatre premiers livres de l’Enéide (1666), qu’on a attribuée à M. de Brienne ; la Traduction des Paradoxes de Cicéron (1666), qu’on croit être de M. de Saci, avec une préface et des notes de Coustel ; la Traduction des Lettres de Bongars (1668), qu’on a prêtée à M. de Saci encore, mais qu’on donne plus vraisemblablement à l’abbé de Brianville, on aura énuméré la presque totalité des livres classiques qui sont dits de Port-Royal. Cette longue énumération était nécessaire pour asseoir sur des faits bien précis, et désormais présents au lecteur, les idées et les considérations auxquelles nous avons hâte d’arriver.

On aura pu remarquer que la plupart de ces utiles productions ne parurent imprimées qu’après la dispersion et la ruine des Petites Écoles, auxquelles pourtant elles avaient été destinées. Les Méthodes grecque et latine, le Phèdre, le Térence, font à peu près seuls exception. Presque tous les autres livres ne furent mis au jour qu’après la première persécution de 1656, ou après